mercredi 25 janvier 2012

Né sous X : Sur la toile...


Après vingt années d’études approfondies du sujet, il est temps pour moi de me retirer de la vie pornographique et d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent (...).
De mes débuts d’(a)mateur VHSisé, je garderai l’émoi profond suscité par la location de cassettes interdites et l’impatience fébrile au moment de découvrir les premières images de films montrant une débauche de corps entremêlés, de sexes turgescents et de complaintes vocales d’actrices qui cent fois sur le métier remettaient leur ouvrage. Elles donnaient du plaisir à leurs partenaires, eux avaient pour mission de bander droit, dur et longtemps.

Les héros de mon adolescence avaient pour nom, Richard Allan, Alban Ceray, Christopher Clark, Mike Horner, Peter North, Randy Spears, ou encore le légendaire porc-épic Ron Jeremy. Baroudeurs de la quéquette, défonceurs de portes ouvertes, ils butinaient les Marilyn Jess, Brigitte Lahaye, Nina Hartley, Traci Lords, Victoria Paris et Selena Steele, femmes de caractères aux crinières de lionnes et aux corps non encore outragés par les excès de collagène et de silicone.
Sous les caméras indiscrètes des Burd Tranberee (alias Claude Bernard Aubert), des PaulThomas ou encore du regretté Michel Ricaud, on tapait dans la meule, on se bourrait le mou, on baisait tranquille, on fourrait à tout va, on amenait le petit au cirque, tout ça pour le plaisir onaniste du spectateur. Car avouons-le ici, on ne regarde pas un film de boules pour le décor ou la teneur philosophique des dialogues, on regarde un film de cul en loucedé, pour se tirer sur la tige, se polir le chinois, bref pour se dégorger le poireau.

Plus tard, la cassette VHS laisserait place aux Cd-rom puis aux DVD jusqu’à l’arrivée d’Internet. Dans ce dernier opus de Né(s) sous X, pénétrons dans les coulisses du sexe sur Internet.

Sur la toile, vous pouvez commander tout ce que la planète porno a pu produire, le meilleurcomme le pire. Vous pouvez replonger dans les aventures sexuelles de charmant(e)s danois et danoises, naturistes insatiables baisant à l’air libre dans des films légers, vous pouvez vous commander l’intégrale des vieux pornos américains mettant en scène le légendaire John Holmes alias Johnny Wade ou encore Long Dong Silver (que l’on pourrait traduire par «Grand Sexe d’Argent», beau comme un titre de James Bande 00Sexe). Lui, la plus grande star que le X ait porté aux nues puis poussé dans les tréfonds de la déchéance humaine. Cet homme, que la nature avait généreusement gâté, bandait mou, irriguant dans la douleur son grand sexe, sous les regards éthérés de déesses blondes aux tabliers de forgerons généreusement fournies.
Si l’envie vous en prends; partez explorer les fondements du Dorcellisme, genre à lui tout seul, où les jardiniers butinent les châtelaines sous les yeux des soubrettes vicieuses qui se donnent du plaisir la main sous le tablier, ben mon cochon.
Toute cette somme pornographique est achetable, amazonable, livrable en moins de 72h chrono, direct dans votre boite aux lettres (sous pli discret, tant il serait inconfortable d’entendre votre maman vous lancer «Régis, il y a un colis pour toi, ton album Panini a changé de nom, c’est «Anal Destruction Volume III» qui s’appelle cette saison»).

Mais la nouveauté émergente du X, c’est le site porno thématique proposant sous la forme d’un moyen métrage d’une durée de 30 à 60 minutes, des aventures pornographiques d’un genre nouveau.

Etablissons ici un petit bréviaire de ces sites aux caractéristiques communes et répondant aux grands axes de la mercatique, à savoir le positionnement en niches avec pénétration et prendage de parts de marché par derrière (Ah, les cours d’économie à la fac ça me manque !).

Le scénario de base est immuable, de jolies donzelles sont abordées dans la rue, plutôt Miami (Floride) que Sedan (Ardennes), sur la plage, plutôt Venice Beach (Californie) que Le Touquet (Nord), dans un centre commercial, plutôt New York (New York) que Créteil Soleil (Val-de-Marne).

L’action est filmée au moyen d’une caméra DV, tenue par le narrateur que l’on ne voit jamais. Après avoir entamé les hostilités, après quelques palabres mises en scène afin de convaincre la coquine d’aller faire une petite séance de photos et/ou participer à un casting bidon, l’action se transporte dans un chambre d’hôtel, dans une maison ou un appartement. Apparaît ensuite celui que l’on appellera le Baiseur, copain du type qui tient la DV, jusque là vous me suivez, en tout cas je l’espère !

La scène est dressée (comme le braquemart de notre baiseur), en route pour l’aventure. Et c’est parti pour le show, Et c’est parti tout le monde est chaud, Et c’est parti bouges toi sur ce flow.

Scène 1. Après un effeuillage intégral communément appelé strip-tease, nous assistons au suçage de bite avec prise de vue «POV». Derrière ce sigle barbare se cache le mode de filmage utilisé dans tous ses moyens métrages du cul.
Le «Point Of View» consiste à filmer l’action de façon à ce que le spectateur ait la même vue que celle de l’acteur. Après les livres dont vous êtes le héros voici venu le temps des bites et des glands, le film de boules dont tu es le héros !.Peu de variantes dans ce premier opus, une jeune femme agenouillée entre les cuisses du loufiat en train de lui pomper le dard. Louons ici le professionnalisme de ces hommes qui se font turluter le nœud pendant des dizaines de minutes et qui reste la bite à l’équerre, impassible et stoïque.

Scène 2. La baise brute de décoffrage ou comment revisiter toutes les positions du Kama Sutra, levrette, missionnaire, doggy-style, brouette mongole, centrifugeuse fidjienne et marteau piqueur sénégalais (option face dans la moquette !!!). En bref, ça bourre à fond et ça pilonne velu.

Scène 3. Le facial cumshot ou douche séminale (il existe la variante Glasses Cumshot pour les amateurs de lunetterie façon Afflelou ou la version fétichiste cuir «Je te met tout dans les bottes»). A genoux comme un paroissien attend l’hostie, l’actrice principale se verra délivrer une récompense pour le travail accompli, et l’on pourra entendre en fonds sonore un commentaire sarcastique du type «Ouv’ la bouche salope».

Après un salut amical à la caméra façon «c’était super bon d’être avec vous ce soir», la gisquette, écume aux lèvres, renfile son string et regagne ses pénates pendant que le gros salaud remballe son matos. Rangez les Kleenex®, Clap de Fin.

Avec une mise à jour hebdomadaire, ces moyens métrages consomment un nombre d’actrices considérables, les stars du genre se nomment August, Dasani, Flower Tucci, Jamie Elle, Naomi, il y a même des françaises qui sévissent dans ces productions, Sonia Carrère ou Katsumi (surnommée par les fans Kesketumami).

Dressons un petit panorama des sites X les plus cocasses, en commençant à tout seigneur, tout honneur par celui qui fut un des précurseurs du genre, le fameux «BrunoB.cum».

Le brave BrunoB est un chic type de 25 ans, natif de la Belle Province du Québec. Il invite ses copines canadiennes et nord-américaines à goûter à sa production hebdomadaire de sirop d’érable. BrunoB, c’est un peu votre voisin de palier, un monsieur tout le monde sauf que lui passe son temps à se filmer dans sa salle de bain armé de sa DV, à vous inviter à assister à ses culbutes et à vous appeler «Sa Gang de Cheums» comme si vous étiez ses meilleurs potes.

Adepte du style «POV» et du décor minimaliste, une chambre d’étudiant, un lit et une housse de couette -motif drapeau à damier départ de Formule 1-, il enchaîne les 3 scénettes

La réalisation est volontairement amatrice flirtant parfois avec le flou artistique, le «POV» peut être remplacé par le posage de caméra au pied du lit pour marquer le coté «Regardez-moi baiser dans mon pieu !» En conclusion l’immanquable livraison séminale et ce, sans crier «Timber» comme les puissants bûcherons canadiens.

Tel couillu le caribou, BrunoB s’en va baiser parfois en extérieur, dans les luxuriantes forêts canadiennes. Il est sympa ce BrunoB, il nous fait découvrir les charmes de ce beau pays, un jour on verra peut être passer des mecs en VTT en arrière plan ! Rêvons un peu.
La couette de BrunoB a vu défiler tout ce que le Canada compte d’apprenties actrices pornos, serveuses de bar vicelardes, strip-teaseuses ou étudiantes cochonnes. Il n’y a bien que Ginette Reno etCéline Dion qui n’ont pas goûter au sirop de corps d’homme de notre cousin canadien, caliss de criss ….

BrunoB a un oncle un peu pervers, le dénommé Yvon, dont le site est sobrement intitulé «Yvon’s Training». Ici point d’entraînement à la chasse à l’Orignal, le père Yvon, sorte de Guy Roux de la défonce, entraîne de jeunes amatrices à la pratique de la baise ! Et last but not least et passez moi l’expression, pour la bonne bouche, BrunoB a une cousine coquine, la dénommée Christine Young, sorte de girl next door qui baise à tout va, filles ou des garçons sans distinction, tout ça dans un ambiance fleur bleue à la con.

Au stade Amateur, succède le stade Industrie du Sesque façon «Bang Bros» ou en français dans le texte «Les Frères Queutards».

Là, on entre dans le lourd, dans l’épais, dans le qui fait mal aux yeux, avec une dizaine de sites thématiques de culs, de bites et de nibards. Il y en aura pour tout le monde.

Amateurs de gros dargeots et de naïades callipyges, rendez-vous sur «Assparade» et vous verrez une nuée de déesses aux Big Booty (Grosses Derches), se faire découencher par de solides étalons surmembrés.

Pour les amateurs d’exotisme, «Ballhoneys» vous ravira avec sa sélection de mexicaines, boliviennes ou portoricaines. Sortez les nachos, la sauce salsa et faites tourner les mojitos.

Dans «Bigmouthfuls» («Arrêtes de parler la bouche pleine») vous retrouvez des amatrices de la jouvence de l’abbé Soury, prêtes à tout pour faire passer un sévère mal de gorge.

Un des premiers sites des «Frères Queutards» fut le légendaire «BangBus», sorte d’Autobus Impérial de la défonce. Au volant de son combi VW , le célèbre Dirty Sanchez sillonnait les Etats-Unis en quéquête d’autostoppeuses délurées qui acceptaient contre une poignée de dollars de visiter l’arrière de la camionnette en compagnie d’un pote du conducteur, remake de «Fucking Miss Horny» ou sa version française «Miss Horny et son Baiseur».

A genoux sur la moquette du combi, éclata au grand jour le talent d’un acteur sud-américain, toisant deux mètres, l’air toujours hilare, même en pleine action, le phénoménal Ramon.
Cet homme possède, outre une belle paire de (…) dents du bonheur (Tibéri-style), un démonte peneu catégorie Gros Zizi.
Son surnom «King Of Chile» en branledoullière, notre homme ramone tranquille pendant que ses partenaires jonglent sous les coups de boutoir du double décimètre. Avec Ramon pas besoin de poser la question «Tu l’as sent bien ma bite», la réponse se trouve sur le faciès de ses victimes. La célébrité de Ramon a poussé les «Bang Bros» à lui faire un site sur mesure et à sa dimension. Sur «Monstersofcocks», le Chilien empale en compagnie des copains à trois jambes.

Mais le site le plus déjanté est celui du «MilfHunter» ou traduit respectueusement le «Chasseur de Femmes Matures». Ici pas question de jeunes actrices en devenir, le héros de cette série chope de la «Desperate Housewifes», de la «35-45 ans», de la «qui a déjà vu la bête» et déroulée du câble. Attention, il ne s’agit pas ici de faire dans la gérontophilie, les actrices ont juste quelques kilomètres au compteur !

Notre Chasseur part à la recherche de gallinettes cendrées, il flaire les bonnes proies, puis les baratine et leur sort deux ou trois blagues au con, notre ami étant une sorte de BenoîtPoelvoorde de la baise.

Roi de la déconne, le Chasseur l’est aussi quand il s’agit de lutiner ses copines, il fait le zouave, imitant le cow-boy sur la selle d’un taureau de rodéo, faisant tournoyer sa main en l’air, mettant de petites tapettes sur le cul . Cet homme est fou et on se pignole bien, au propre comme au figuré.

Les Milf ressemblent à Madame tout le monde avec quelques spécificités très US, abus de silicone et de collagène. On notera l’apparition des françaises Olivia Del Rio, Liza Harper etKatsumi (bien que dans son cas elle ne fait pas trop Milf avec ses 27 ans) comme quoi le Chasseur sait braconner ailleurs qu’autour de Miami Bitch.


Pour clore le chapitre, quelques titres ironiques de sites de boules :

«Mr Chews Asian Beaver» qui n’est pas un site à la gloire des castors asiatiques de Mr Mâcher, mais ou les queues qui butinent de jolies asiatiques ne sont pas celles des rongeurs suscités !

«Big Sausage Pizza» met en scène des livreurs de Pizza qui remplacent les merguez et le chorizo par leurs saucisses personnels. Attention les gars à ne pas se brûler le zguègue avec l’huile piquante !

«My Sister’s Hot Friend» ou comment baiser les meilleures copines de ta sœur !

«Naughtybookworms» ou des filles un peu gourdes en classe parviennent à convaincre efficacement le prof de leur filer un 20/20 en passant sous le burlingue! Le travail paie toujours !

«Mike’s apartment» ou comment choisir une colocatrice en fondant son audition sur sa façon de manier une teub’ et pas un manche à balai !

«CaptainStabbin» ou comment «La croisière s’amuse» en pervertissant toutes les filles qui montent à bord pour toucher le gros pompon du mousse et mettre la main sur le gouvernail du Capitaine, (aucun lien de parenté avec le légendaire Capitaine Merryl Stubbing du fameux Love Boat).

Pour finir, je vous donnerez un conseil de retraité, détournez votre chemin de tous ces sites car malgré l’angle humoristique que l’on peut apprécier, vous risqueriez d’y perdre une partie de votre innocence, de vous user le chibre et surtout de voir dans la moindre voisine de banquette RER, une candidate à ces casting cochons et si elle est un peu mature, une Milf destinée au Chasseur.

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